Décret Prime COVID : décryptage !
Aujourd’hui est sorti le décret annonçant les détails de la prime COVID, décryptage :
Le décret créant la prime Covid-19 destinée aux personnels soignants vient de paraître. Celle-ci sera de 1 500 euros pour tous les soignants, dont tous les internes quel qu’ait été leur lieu de stage (en établissement ou en ambulatoire) dans la trentaine de département les plus touchés par l’épidémie (groupe 1).
La période comprise est entre le 1er mars et le 30 avril 2020.
Pour une majorité des agents (hors quelques grands CHU) elle sera versée sur la paie de mai.
L’article 5 du décret garantit que les personnels s’étant déplacé d’un département peu touché vers un département du groupe 1 auront droit à la prime de 1 500 euros également. Cela ne concerne pas les internes.
Les choses se compliquent pour les internes et les soignants dans les départements “moins touchés”.
Si l’agent est absent entre 16 et 30 jours sur la période, pour un motif autre que :
– le congé de maladie, l’accident de travail, la maladie professionnelle, dès lors que ces trois motifs bénéficient d’une présomption d’imputabilité au virus covid-19 ;
– pour les militaires mentionnés au III de l’article 1er, la participation dans leur domaine de spécialité à une opération militaire ordonnée dans le cadre de l’épidémie du covid-19 ;
– les congés annuels et les congés au titre de la réduction du temps de travail pris au cours de la période mentionnée à l’article 2.
La prime sera alors divisée par deux.
Si l’agent a été absent plus de 30 jours il ne sera pas éligible à la prime.
Commentaire :
Quid des “autorisation spéciale d’absence” pour les internes qui ont relevé d’une situation d’éviction ?
Dans les départements du deuxième groupe, le chef d’établissement et le directeur général de l’ARS pourront remonter le niveau de la prime de 500 à 1500 euros.
Commentaire :
C’est l’ensemble de l’Hôpital Public et de ses personnels qui se sont investis collectivement dans cette crise afin de surmonter les conséquences de cette pandémie pour protéger nos concitoyens.
un arrêté sur la valorisation du temps supplémentaire réalisé, une instruction pour la mise en place de ces primes. Nous espérons que les internes qui ont changé de région toucheront bien la prime de 1500 euros.
Les médecins n’ayant pas de décompte horaire de leur temps de travail, le dispositif de valorisation du temps de travail supplémentaire est traduit par une valorisation des plages de Temps de Travail Additionnel (TTA). Les personnels Hospitalo-Universitaires et les internes n’en bénéficiant pas, ce sont les gardes supplémentaires (réalisées entre le 1er mars et le 30 avril) qui seront réévalués de 50%.
C’est-à-dire :
A partir de plus d’une garde de nuit de 12h par semaine ou d’une garde de nuit de 12h un dimanche ou un jour férié par mois, la garde normalement payée 130,02 euros sera payée 195,03 net.
Commentaire : cette valorisation à la marge des gardes supplémentaires réalisées montre bien le défaut d’un système où le temps de travail des médecins n’est pas décompté en heures. La plupart des heures supplémentaires ont été réalisées le soir en service normal et ne seront, comme d’habitude, ni reconnues ni payées.
Sources :
Décret n° 2020-568 du 14 mai 2020 relatif au versement d’une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics de santé et à certains agents civils et militaires du ministère des armées et de l’Institution nationale des invalides dans le cadre de l’épidémie de covid-19
Arrêté du 8 juin 2020 relatif à la majoration exceptionnelle de l’indemnisation du temps de travail additionnel et des gardes pour les personnels médicaux exerçant en établissements publics de santé et à la majoration exceptionnelle de l’indemnité de garde hospitalière des praticiens des armées
- I. – Liste des départements relevant du premier groupe mentionné à l’article 3 du présent décret :
Aisne
Ardennes
Aube
Bas-Rhin
Bouches-du-Rhône
Corse-du-Sud
Côte-d’Or
Doubs
Drôme
Essonne
Eure-et-Loir
Haute-Corse
Haute-Marne
Haute-Saône
Haute-Savoie
Haut-Rhin
Hauts-de-Seine
Jura
Loire
Marne
Mayotte
Meurthe-et-Moselle
Meuse
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Paris
Pas-de-Calais
Rhône
Saône-et-Loire
Seine-et-Marne
Seine-Saint-Denis
Somme
Territoire de Belfort
Val-de-Marne
Val-d’Oise
Vosges
Yonne
Yvelines
II. – Liste des départements relevant du second groupe mentionné à l’article 4 du présent décret :
Ain
Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Alpes-Maritimes
Ardèche
Ariège
Aude
Aveyron
Calvados
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côtes-d’Armor
Creuse
Deux-Sèvres
Dordogne
Eure
Finistère
Gard
Gers
Gironde
Guadeloupe
Guyane
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Vienne
Hautes-Alpes
Hautes-Pyrénées
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
La Réunion
Landes
Loir-et-Cher
Loire-Atlantique
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Lozère
Maine-et-Loire
Manche
Martinique
Mayenne
Morbihan
Orne
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Pyrénées-Orientales
Sarthe
Savoie
Seine-Maritime
Tarn
Tarn-et-Garonne
Var
Vaucluse
Vendée
Vienne - Annexe
ANNEXE II
LISTE D’ÉTABLISSEMENTS MENTIONNÉE À L’ARTICLE 8 DU PRÉSENT DÉCRET
CH AGEN-NERAC
CH AGGLOMERATION MONTARGOISE
CH ANTIBES JUAN LES PINS
CH AUCH
CH AVIGNON HENRI DUFFAUT
CH BAGNERES DE BIGORRE
CH BEZIERS
CH BIGORRE
CH BLOIS SIMONE VEIL
CH BRETAGNE ATLANTIQUE
CH CARCASSONNE
CH CASTELNAUDARY
CH CAYENNE
CH CENTRE BRETAGNE
CH CHATEAUROUX LE BLANC
CH COTE BASQUE
CH EURE-SEINE
CH FLEYRIAT
CH GRPE HOSP. DE LA ROCHELLE-RE-AUNIS
CH HAUT BUGEY
CH JACQUES COEUR DE BOURGES
CH JEAN MARCEL DE BRIGNOLES
CH LA CHATRE
CH LA RISLE PONT-AUDEMER
CH LA TOUR BLANCHE ISSOUDUN
CH LAVAL
CH LE MANS
CH LES ESCARTONS A BRIANCON
CH LIBOURNE
CH LUCIEN HUSSEL DE VIENNE
CH MARGUERITE DE LORRAINE-MORTAGNE
CH METROPOLE SAVOIE
CH NARBONNE
CH NIORT
CH PAYS D’APT
CH PERPIGNAN
CH PIERRE OUDOT BOURGOIN-JALLIEU
CH RODEZ HOPITAL JACQUES PUEL
CH ROMORANTIN LANTHENAY
CH SAINT BRIEUC
CH SAINT MALO
CH SAINT- NAZAIRE
CH SAUMUR
CH VAISON LA ROMAINE
CH VALS D’ARDECHE
CH VENDOME MONTOIRE
CH VOIRON
CHD LA ROCHE SUR YON LUCON MONTAIGU
CHI CAVAILLON LAURIS
CHI CORNOUAILLE QUIMPER
CHI DES ANDAINES
CHI ELBEUF-LOUVIERS VAL DE REUIL
CHI FREJUS SAINT RAPHAEL
CHI TOULON LA SEYNE SUR MER
CHIC ALENCON-MAMERS
CHR ORLEANS
CHRU BREST
CHRU RENNES
CHU ANGERS
CHU BORDEAUX
CHU CAEN NORMANDIE
CHU CLERMONT-FERRAND
CHU GRENOBLE ALPES
CHU GUADELOUPE
CHU LA REUNION
CHU LIMOGES
CHU MARTINIQUE
CHU MONTPELLIER
CHU NANTES
CHU NICE
CHU NIMES
CHU POITIERS
CHU ROUEN
CHU TOULOUSE
CHU TOURS
GH BRETAGNE SUD
GH LE HAVRE
LES HOPITAUX DU BASSIN DE THAU
POLE SANITAIRE DU VEXIN CH GISORS
Bonjour avez-vous des informations sur qui doit verser la prime en cas d’interchu ; car basé a Paris ce semestre zone frottement touché. Je suis rattaché à Brest et les deux établissements ce renvoient la balle sur qui doit payé . Merci
c’est l’établissement d’affectation du semestre c’est à dire Paris pour vous
Bonjour
Ou est le texte stipulant que l’établissement d’affectation est responsable de la prime ? J’ai le même soucis à REIMS
Merci
Bonjour,
Des nouvelles sur la revalorisation des gardes?
Merci
Bonjour,
Je suis dans la même situation que deydier.
Savez vous si un document officiel précise clairement ce point afin que je puisse l’envoyer aux intéressés ?
Merci d’avance
(je ne trouve rien sur ce point sur ce lien : Décret n° 2020-568 du 14 mai 2020 relatif au versement d’une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics de santé et à certains agents civils et militaires du ministère des armées et de l’Institution nationale des invalides dans le cadre de l’épidémie de covid-19 )
bonjour si nous travaillons a mi-temps dans un établissement en zone rouge, on touche la prime en entier ?
Même problème : interne à paris et interCHU à Lyon pendant la période, et la DAM lyonnaise m’affirme que c’est à Paris de me verser la prime.
Une idée de la démarche à suivre ?