Doctrine

GROSSESSE ET PARENTALITÉ CHEZ LES INTERNES

Ma mission est d’accompagner celles et ceux qui veulent fonder une famille et se voient obligés de différer ce projet, de restreindre leur envie d’enfants ou d’y renoncer.”

Madame Aurore Bergé, Ministre des Solidarités et des Familles
L’Express, 8 novembre 2023

CONTEXTE : 

Environ 70% des internes en médecine sont des femmes. Malgré cette majorité, le droit à la maternité n’est toujours pas respecté. 

L’absence de reconnaissance de leurs droits entraîne des difficultés physiques, psychologiques et de formation. 
Ces contraintes s’ajoutent à l’important changement qu’est l’arrivée d’un nouvel enfant.
Le décret n°2022-1369 identifie les femmes enceintes comme un groupe vulnérable nécessitant une protection accrue.
Cependant, les internes enceintes sont confrontées à des défis exacerbés par les rigueurs de leur formation et leur environnement de travail à l’hôpital.
Ces défis sont particulièrement intenses en raison d’un temps de travail élevé, 58 heures hebdomadaires en moyenne, y compris de nuit, et de la pression constante dans les milieux hospitaliers et de soins.

L’association des conditions de travail exigeantes et de la pression intense de la formation médicale accentue la vulnérabilité des internes, entraînant des complications lors des grossesses, des abandons du cursus médical et/ou un retard du projet de grossesse.

REGLEMENTATION : 

Actuellement, les réglementations en place ne tiennent pas suffisamment compte de ces défis spécifiques, laissant ces futures mères dans une situation de vulnérabilité accrue et nécessitant une révision urgente pour assurer leur protection et celle de leur futur enfant.
La réglementation actuelle conduit presque systématiquement les internes enceintes à se voir invalider un stage de leur internat.
Cela constitue un obstacle majeur à la réalisation du projet parental ou à la prise de congés maternité, engendrant ainsi un risque pour la santé de la mère tant que pour l’enfant.
Les droits des pères suite à la naissance de leur enfant et les droits des internes en cas d’adoption doivent également être remis à jour. 
Enfin les droits des internes doivent également évoluer pour la période de « jeunes parents » qui suit la maternité, notamment en termes de gardes d’enfants, d’allaitement et de proximité familiale. Le statut d’interne doit permettre d’être éligible et d’accéder aux places en crèches hospitalières, de pouvoir allaiter son enfant dans de bonnes conditions et de maintenir la proximité familiale dans le cadre des différents stages à effectuer. 

CONTRIBUTIONS DE L’ISNI :

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ISNI

L’InterSyndicale Nationale des Internes représente et rassemble les internes de France métropolitaine et des DROM-COM depuis 1969. L’ISNI représente plus de 12 000 internes, répartis dans les associations et syndicats de subdivisions membres.

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