Communiqués de Presse

COVID – élargissement des mesures de confinement par E. Philippe Le recours du Conseil d’État entre en application

A l’initiation du syndicat Jeunes Médecins, l’ISNI et Conseil National de l’Ordre des Médecins sont intervenus lors du recours en conseil d’état en référé liberté au nom du “droit à la vie”, le dimanche 22 mars 2020.

Le Conseil d’État a donné raison aux médecins en demandant, par ordonnance au gouvernement de revoir sa copie sur les mesures de confinement jugées trop laxes.

« Ces mesures vont permettre de sauver des vies. »

Premièrement, cela limitera temporairement la propagation du virus et permettra aux hôpitaux d’absorber la première vague de cas, dont les cas graves.

Les services de réanimation sont à l’heure actuelle déjà submergés par les patients en détresse respiratoire. Les choix éthiques difficiles comme c’est déjà le cas dans le Grand-Est, et bientôt en Franche-Comté.

Deuxièmement, ce temps gagné sur l’épidémie doit être mis à profit pour que la France se dote de matériels de dépistages à la hauteur de l’enjeu. Contrairement à ce que disait M. Olivier Véran samedi soir, la France est l’un des pays qui teste le moins de personnes[1] en europe.

Le point 18 de l’ordonnance du Conseil d’Etat rendue hier soir confirme que la politique de l’Etat de ne pas dépister massivement n’est pas liée à une “doctrine” de santé publique mais bien à un manque de matériels. Quelques semaines de confinement nous feront gagner du temps et permettront de mettre en place une stratégie intelligente de dépistage ciblé afin de “libérer” progressivement la population.

« Le Premier Ministre applique les mesures essentielles ordonnées par le Conseil d’Etat mais certaines mesures restent encore à prendre. »

Un dernier point qui n’a malheureusement pas été retenu par le Conseil d’Etat est la question du maintien en activité de certaines entreprises non-essentielles au fonctionnement de notre société en temps de guerre sanitaire. Nous avons reçu de nombreux messages de salariés du bâtiment (BTP), d’usines d’activité marchande ou de sociétés de services qui nous font part de leur incompréhension face à des employeurs qui les contraignent à se rendre sur leur lieu de travail malgré les risques.

Les mesures d’hygiène imposées par le gouvernement dans ces entreprises conduisent par ailleurs à un gaspillage de ressources précieuses en masques et en gel hydro-alcoolique, gaspillage inacceptable alors que l’hôpital public manque de ces matériels.

“Les entreprises non-essentielles qui obligent leurs salariés à travailler gaspillent des masques et du gel hydro-alcoolique et entretiennent la propagation du coronavirus.”

Nous entendons que les messages en temps de crise puissent être déformés par l’émotion. Nous reconnaissons également que les débats suscités par la situation demandent de la sérénité, de la mesure et l’honnêteté de reconnaître parfois son ignorance.

Nous rappelons, comme toute organisation syndicale fondée sur l’élection, notre attachement profond aux libertés publiques, à la démocratie et aux valeurs républicaines.

“Le sacrifice provisoire qui est demandé aux Français aujourd’hui n’est qu’un compromis pour que l’on retrouve au plus vite notre liberté de déplacement.”

Emanuel LOEB –  Président de Jeunes Médecins

06.50.93.64.60 – president@jeunesmedecins.fr

Justin BREYSSE – Président de l’ISNI

Contact presse:

Léonard CORTI – Secrétaire général de l’ISNI

06.71.02.62.05. – sg@isni.fr

[1] Pour toutes les données épidémiologiques: https://www.notion.so/InfoCOVID19-2fa73a38b7944cdc9441266d137e8868

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ISNI

L’InterSyndicale Nationale des Internes représente et rassemble les internes de France métropolitaine et des DROM-COM depuis 1969. L’ISNI représente plus de 12 000 internes, répartis dans les associations et syndicats de subdivisions membres.

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