Événements
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE de l’ISNI – Lyon – 21 au 24 Mars 2024
L’Assemblée Générale de l’ISNI s’est déroulée à la Faculté de Médecine de Lyon, du 21 au 24 Mars 2024 : 4 jours d’informations et de formations, d’échanges et de tables rondes !
FORMATIONS
- Comment gérer une crise ? Formation sur la Médecine Militaire / Médecine de Catastrophe dispensée par Dr Hugues Leffort, médecin militaire en opération
- Comment embaucher un salarié ? Présentation du Focus Ressources Humaines par Clémence Guegan.
- Comment formaliser un partenariat ? Formation pour comprendre et rédiger les contrats de partenariats.
- Comment agir face aux problèmes de santé mentale ? Formation pour apprendre à agir face aux problématiques de Santé Mentale et prendre en charge les internes en difficulté.
TABLE RONDE : les déterminants de l’attractivité hospitalière
- Raymond Le Moign : Directeur général Hospice Civiles de Lyon (HC)
- Gilles Rode : doyen faculté Lyon Est
- Une représentante du Syndicat des internes en pharmacie des hôpitaux de Lyon
- Arnaud Ducoudré : Représentant du Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Lyon
- 900 réponses d’internes en médecine générale et internes en spécialités hospitalières
- 60% ne comptent pas travailler dans le cadre hospitalier
- 98% se disent inquiets pour l’Hôpital Public
- Seulement 8% se disent tentés par des carrières hospitalo-Universitaires
ECHANGES ET AXES DE TRAVAIL :
1/ La complexité de vous mobiliser en tant qu’internes : notre objectif est de porter la voix de tous
L’année dernière, nous vous avons appelé, tous les internes de France, à faire grève le vendredi 28 avril 2023, afin de dénoncer les conditions de travail dans les hôpitaux et de réclamer une hausse de salaire. Notre constat : la mobilisation des internes est compliquée Moins de 10% des internes se sont mobilisés : ▶ Peu ou perte de crédibilité auprès du gouvernement De nombreux internes se sont déclarés grévistes sans se déplacer pour faire grève : ▶ Peu d’impact réel sur l’organisation et le fonctionnement des services de médecine De nombreux internes se sont organisés pour ne pas déranger les services : ▶ Vision donnée contraire à celle souhaitée, si nous donnons l’impression que le système fonctionne sans nous Vos retours : les raisons pour lesquelles tous les internes n’ont pas fait grève- La volonté de ne pas déranger les services et les autres internes
- Le refus d’engendrer des problèmes de garde
- La crainte de s’exposer individuellement face aux autres professionnels de santé et aux médias
- La crainte de subir les répercussions de la grève sur votre position dans le service, sur votre avenir, sur votre droit d’exercer
- Le sentiment que les conditions de travail fixées sont irréalistes
- Modifier le format de nos actions car la grève ne permet pas de mobiliser tous les internes !
- Mener des actions spécifiques, ciblées et cadrées
- Se battre pour des revendications précises et non pour les conditions salariales
- S’appuyer sur les subdivisions et syndicats locaux, de spécialités pour faire le lien avec les internes
- Optimiser notre communication auprès de vous, tous les internes !
- Vous informer et vous sensibiliser sur vos droits d’internes
- Vous écouter et vous apporter notre soutien et notre accompagnement
- Vous informer sur nos actions et missions pour mieux en bénéficier ou pour vous engager dans nos démarches
- Organiser un congrès ou des journées de formation pour tous les internes de France :
- Pour mobiliser les internes afin de se rassembler et d’échanger entre internes
- Pour aider les internes à se former et s’informer quelle que soit sa spécialité
- Pour échanger avec d’autres intervenants en médecine ou en santé
2/ La complexité de sensibiliser la population : l’impact de nos conditions de travail sur les soins que nous prodiguons !
A l’heure où la population connaît autant de difficultés que les internes en termes de temps de travail et de conditions salariales, où les malades s’inquiètent d’avoir ne serait-ce qu’un médecin, nos interrogations se portent sur la manière dont nous pouvons acquérir le soutien des patients et les faire adhérer à nos revendications. Notre objectif : communiquer auprès du grand public !- Pour expliquer que nous ne souhaitons pas travailler moins, mais travailler mieux pour la sécurité de nos patients
- Pour montrer l’impact de nos conditions de travail sur la santé des patients : un interne qui va bien est un interne qui soigne bien !
- Pour montrer l’impact de nos conditions sur l’épuisement et la santé mentale des internes, car les conséquences sur la vie personnelle des internes et le nombre de suicides sont inacceptables
- Impliquer émotionnellement les patients
- Mettre en avant des situations concrètes et réelles
- Communiquer sur le thème du temps de travail
- Mener cette campagne en collaboration avec les autres Intersyndicales : ISNAR IMG – FNSIPBM – SNIO
- Gagner leur soutien en travaillant en collaboration avec celles-ci
- Ouvrir et enrichir nos actions à partir de la vision du patient
- Créer plus de lien entre le patient et le soignant
Côté patient : Attente des patients Indisponibilités du personnel médical Erreurs médicales Côté interne : Interruption permanente du travail Augmentation des tâches administratives Problèmes d’organisations et de structure des services de soins Manque de moyens
3/ Le temps de travail : état des lieux des mesures en place ou en cours.
L’ISNI a déposé 28 plaintes auprès de CHU qui ne respectaient pas le décompte horaire du temps de travail des internes. Une précédente enquête montrait que 70% des internes dépassaient les 48 heures légales par semaine. Aucune des solutions adoptées à ce jour pour quantifier les heures de travail des internes (logiciels, tableaux excel…) ne permet à ce jour de véritablement quantifier au réel les heures travaillées.ECHANGES SUR LES AVANCEES SYNDICALES
4/ Échanges avec nos ainés.
Philippe De Normandie – Président ISNI 1993 et Patrick Carlioz – Membre de l’ISNI 1993, écrivain du live « Du syndicalisme à la Convention » – sont intervenus durant l’AG de Lyon. Les échanges nous ont permis de tirer profit de leur retour d’expériences par rapport au sujet d’actualités qui nous concernent tous. 2 points forts à retenir des échanges : La Santé Mentale des internes est une priorité !
Nous devons pouvoir passer plus de temps auprès du patient ! L’enquête sur le temps de travail montre que les internes passent 41% de leur temps à faire des tâches administratives, or leur métier c’est de faire de la Médecine Clinique ! L’IA est un outil à ne pas laisser passer pour faire plus de Clinique !
PRESENTATION DES PARTENAIRES :
La Caisse d’Epargne
La Caisse d’Epargne est intervenue pour présenter les contours de notre partenariat national ainsi que les différentes formes d’accompagnement bancaires possibles, tant sur la sphère personnelle que professionnelle, personnalisés à nos besoins d’internes.La Médicale
La Médicale a présenté ses services en termes de Responsabilité Civile Professionnelle (RCP). La RCP est essentielle au début de votre cursus comme au moment de vos premiers stages, gardes et jobs en hôpital ! En tant qu’interne ou docteur junior, dans certains cas, la responsabilité administrative de l’hôpital ne peut être utilisée pour la protection de l’interne et du docteur junior qui doit en assumer seul les conséquences.- dans le cadre d’une action pénale, violation du secret médical par exemple, la défense de l’interne est organisée par ses propres soins. Les frais d’avocat et autres conséquences financières liées au conflit seront donc à sa charge.
- en cas de “faute détachable du service”, c’est-à-dire lorsque la faute commise est d’une gravité exceptionnelle, l’interne doit répondre de ses actes et assumer seul les conséquences juridiques et financières.
- pour le remplacement d’un praticien libéral : obligation d’assurance, loi du 4 mars 2002.
- enfin, l’interne et le docteur junior peuvent être directement mis en cause pour des faits externes à son activité principale comme lors de soins prodigués en cas d’urgence, à l’occasion d’un stage dans un établissement privé ou chez un praticien libéral.