Les internes sont devenus la roue de secours des hôpitaux. Leurs temps de travail explose pour couvrir les besoins des services en manque chronique de personnel. Par glissement des tâches, ils réalisent du travail non médical au détriment de leur formation. 

Qu'est-ce qu'on demande au gouvernement pour changer les choses ?

1 - Un décompte horaire du temps de travail des internes

Situation actuelle: l’interne doit faire 10 demi-journées par semaine dont 8 dans son lieu de formation. Il a ensuite 1 demi-journée de formation encadrée par le coordonnateur universitaire et une demi-journée dont il peut disposer pour se former librement qui n’est pas décompté dans le temps de travail.

Ce que l’on demande : Dans les faits, les internes travaillent bien plus que 8 demi-journées par semaine (en moyenne 58h par semaine) et ne disposent souvent pas de leurs demi-journées dédiées à la formation. En l’état,  sachant que théoriquement, nous devrions travailler maximum 48h par semaine (droit communautaire), nous sommes rémunéré·es à 7,2€/h en brut. Le seul moyen de limiter les dérives et de décompter les heures réelle réalisées.

2 - L’investissement de fonds publics pour notre formation

Situation actuelle : les internes doivent payer des « Diplômes Universitaires » pour se former. Ces formations de plusieurs milliers d’euros sont à la charge de l’interne. La loi « ma santé 2022 » a supprimé le financement par les laboratoires pharmaceutiques du transport et de l’hébergement pour assister aux formations. C’est très bien de rendre la formation indépendante, mais les internes n’ont pas les moyens payer ces frais.

Ce que l’on demande : des fonds publics pour la formation des internes: entre 3 et 5 mille euros par an et par interne.

3 - Le maintien des règles concernant l'obtention des licences de remplacement.

Situation actuelle : Le conseil de l’ordre des médecins souhaite revenir sur les conditions actuelles de délivrance des licences de remplacement à destination des internes. Actuellement, les internes ayant réalisé la moitié de leur internat peuvent demander une licence de remplacement qui leur est délivrée sous condition de validation par leur responsable pédagogique. Ces internes remplaçants jouent un rôle essentiel dans de nombreuses régions où les patients se retrouvent sans médecin traitant dès que celui-ci part quelques jours en vacances. Nous ne comprenons pas cette volonté.

Ce que l’on demande: le maintien des conditions actuelles afin de préserver l’accès aux soins des patients et de permettre aux internes qui le souhaitent et le peuvent d’avoir une expérience professionnelle hors de l’hôpital.

4 - Report de la mise en place du Big Matching

Situation actuelle: nous sommes actuellement dans une réforme de l’internat qui a débuté en 2017. La dernière phase de cette réforme est la mise en place de la « phase de consolidation », Phase 3, qui représente globalement la dernière année de l’internat (2 dernières pour les spécialités chirurgicales). Jusqu’à présent, et c’est le cas lors des 2 phases précédentes, l’interne est le décisionnaire principal de l’endroit où il ou elle souhaite être formé·e. Le projet du Ministère pour cette phase 3 est de mettre en place un « Big matching », un appariement. La mise en place de cette dernière partie de la réforme est baclée, la diversité des lieux de formation, à la fois sur les plans géographiques et en terme de type d’exercice n’est pas au rendez-vous, les internes décalés pour grossesse ou maladie seront pénalisés, les internes réalisant une option, FST, choix hors région vont bloquer des postes qui seront perdus pour les autre.

Ce que l’on demande: un report de la mise en place du choix par appariement initialement prévue en mai 2020 à mai 2021 pour que la concertation est aboutie.

5 - Une politique d’aide au logement indexée sur les prix de l'immobilier

Situation actuelle: l’indemnité logement représente actuellement 27€ par mois quelque soit le lieu d’habitation. Sachant qu’un interne change de lieu de travail tous les 6 mois avec donc potentiellement deux déménagements par année d’internat.

Ce que l’on demande: Une revalorisation de cette indemnité avec une indexation sur le prix de l’immobilier. Il existe une division en trois zones dans le Code des impôts prévue pour les indemnités logements de différents corps de fonctionnaires.

6 - Une revalorisation des indemnités de gardes

Situation actuelle: L’indemnité de garde est de 120€ net pour 14h de travail de nuit (18h-8h) et n’a pas été revalorisée depuis 2010.

Ce que l’on demande: une revalorisation à 240€ pour 12h de travail de nuit.

Comment nous aider à faire changer les choses ?

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